L’île de Santo Antão au Cap-Vert séduit les touristes
Située au nord-ouest de l’archipel du Cap-Vert, l’île de Santo Antão est réputée pour ses paysages volcaniques spectaculaires et sa nature exceptionnellement verdoyante. Véritable référence pour la randonnée et l’écotourisme, l’île de Santo Antão attire des voyageurs en quête d’authenticité, de déconnexion et d’expériences en pleine nature. Entre vallées luxuriantes, montagnes abruptes et villages traditionnels perchés sur les falaises, elle offre une diversité de panoramas unique en Afrique de l’Ouest. Préservée du tourisme de masse, l’île de Santo Antão s’impose comme une destination durable incontournable pour découvrir le Cap-Vert autrement.
Pourquoi l’île de Santo Antão au Cap-Vert séduit-elle autant les touristes ?
Au cœur de l’archipel du Cap-Vert, loin des complexes hôteliers géants et du tourisme de masse que l’on retrouve parfois sur les plages de Sal ou de Boa Vista, se cache un joyau de roche et de verdure : l’île de Santo Antão. Cette terre volcanique, la plus septentrionale et la plus occidentale de l’archipel, s’impose aujourd’hui comme la destination favorite des voyageurs en quête de dépaysement total, d’efforts physiques et d’authenticité culturelle. Surnommée la « perle verte », elle offre une diversité de paysages qui semble presque irréelle pour une île située au large des côtes africaines.
Un sanctuaire pour les passionnés de randonnée
Santo Antão est devenue une référence mondiale pour la randonnée pédestre. Ce qui rend l’expérience unique ici, c’est la verticalité absolue du relief. L’île est traversée par une chaîne de montagnes escarpées dont le point culminant, le Topo de Coroa, atteint 1 979 mètres. Les sentiers, dont beaucoup ont été pavés à la main par les habitants au fil des siècles, serpentent à travers des crêtes acérées et des parois vertigineuses, reliant des hameaux isolés où le temps semble s’être arrêté.
Chaque pas sur ces chemins de pierre offre une récompense visuelle. On passe brusquement d’un plateau aride et lunaire à une descente plongeant vers l’océan Atlantique, dont le bleu profond contraste violemment avec la roche volcanique sombre. Les touristes ne s’y trompent pas : marcher ici n’est pas seulement une activité sportive, c’est une immersion dans une géographie tourmentée et fascinante.
La célèbre randonnée de Cova à Paúl
C’est sans doute l’itinéraire le plus emblématique et le plus spectaculaire de l’île. Tout commence sur les hauteurs, au bord du cratère de Cova de Paúl. Ce volcan éteint est aujourd’hui une zone de cultures maraîchères nichée dans un cirque naturel souvent enveloppé de brume. Lorsque le ciel se dégage, la descente commence : un sentier en lacets serrés qui s’enfonce dans la vallée. Au fur et à mesure que l’on perd de l’altitude, la température augmente et la végétation devient de plus en plus exubérante. C’est un spectacle de nature sauvage où le vert domine chaque recoin de la montagne avant d’aboutir à la mer.
La vallée de Paúl : un jardin d’Eden tropical

Si Santo Antão est si verte, elle le doit en grande partie à la vallée de Paúl. Cette vallée est un véritable jardin d’Eden. Elle est considérée comme l’une des zones les plus fertiles et les plus luxuriantes de tout l’archipel. Grâce à un système d’irrigation ancestral complexe, les paysans exploitent chaque mètre carré de terre arable sur des terrasses suspendues.
Le spectacle est saisissant : des bananiers côtoient des caféiers, des manguiers et d’immenses champs de canne à sucre. L’air y est chargé de l’humidité tropicale et des odeurs de fleurs sauvages. Pour les visiteurs, traverser la vallée de Paúl est une expérience sensorielle complète. On y entend le chant des oiseaux tropicaux et le bruit de l’eau qui coule dans les « levadas » (canaux d’irrigation).
L’art de vivre traditionnel et le Grogue
L’accueil des habitants, la célèbre « Morabeza » capverdienne, prend ici tout son sens. Au détour d’un chemin, il n’est pas rare d’être invité à partager un café local ou à visiter une distillerie artisanale. Santo Antão est en effet la capitale du Grogue, le rhum national. Ce breuvage est le symbole de la ténacité des habitants. Il est fabriqué à partir de la canne à sucre coupée à la main et broyée dans des « trapiches » (presses traditionnelles actionnées par des bœufs ou de petits moteurs). Déguster un verre de Grogue vieux ou de Ponche (liqueur sucrée) au cœur de la vallée permet de comprendre l’attachement profond des Capverdiens à leur terre.
Des villages pittoresques accrochés aux falaises
L’ingéniosité humaine sur cette île est fascinante. Pour s’adapter à une topographie aussi hostile, les villages ont été construits à flanc de montagne ou au bord de falaises abruptes. Ces localités semblent défier les lois de la gravité. Le village de Fontainhas en est l’exemple le plus célèbre. Accroché à une arête rocheuse et entouré de terrasses de culture, il a été classé par l’UNESCO parmi les villages offrant les plus belles vues au monde. Les maisons colorées en bleu, rose ou ocre apportent une touche de gaieté au paysage minéral gris et vert.
Pour préparer votre voyage et explorer chaque recoin de ce joyau caché, découvrez l’île préservée de Santo Antão au Cap-Vert et laissez-vous guider par la magie des lieux.
Une destination durable tournée vers l’écotourisme
Ce qui séduit particulièrement les touristes modernes à Santo Antão, c’est son caractère préservé. L’île n’a pas d’aéroport international actif ; elle n’est accessible que par ferry depuis Mindelo sur l’île voisine de São Vicente. Cette barrière naturelle a permis de maintenir un tourisme à taille humaine. Ici, pas de grands hôtels, mais des gîtes ruraux chez l’habitant et de petits éco-lodges intégrés au paysage.
Le voyageur qui vient à Santo Antão cherche la déconnexion. Il vient pour le silence des montagnes, la fraîcheur des pics volcaniques et la sincérité des échanges. En choisissant cette destination, on participe à une économie locale circulaire où l’agriculture et le tourisme marchent main dans la main. C’est sans aucun doute ce mélange de force brute de la nature et de douceur de vivre qui fait de Santo Antão une île dont on ne revient jamais tout à fait le même.



