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Publié par le 28 Fév, 2018 dans Voyage Blog | 0 commentaire

Le Rhône: De Genève aux Saintes Maries de la Mer en kayak

Le Rhône: De Genève aux Saintes Maries de la Mer en kayak

Lionel & moi même sommes deux kayakistes passionnés. Nous avons fait connaissance via le site www.forum-kayak.fr .

Le projet  a commencé à germer à l’issue d’un raid réalisé en 2015 sur le Rhône au départ de Seyssel, et à destination de Lyon. On a tout de suite eu l’idée de parcourir un jour le fleuve à l’embouchure du Lac Léman jusqu’à la Mer.

Deux ans de préparation, repérages, entraînements quotidiens, prise de contacts, pour réaliser au mieux cette expédition ambitieuse.

Samedi 9 Septembre…

Départ du ponton d’embarquement du club d’avirons de Vernier (Sud de Genève) sous une pluie abondante qui ne nous aura pas quitté de la journée.
14 jours de navigation pour arriver Vendredi 22 Septembre aux Saintes Maries de La Mer accueillis par une mer d’huile.

Sur ces 560 Km parcourus, nous avons côtoyé un Rhône aux multiples facettes.

Le Haut Rhône, de Genève jusqu’à Lyon reste principalement sauvage. L’ambiance est calme, les paysages magnifiques, des lônes et de multiples bras annexes à explorer.

On ne peut rester indifférent face à l’un des plus gros ouvrages, pour ne pas dire « Le Plus Gros Ouvrage » construit sur le fleuve : Le Barrage de Génissiat.

Un monstre de béton et d’acier dont le portage pour le franchir sera le plus compliqué du parcours.

L’embarquement en aval au sein des courants incroyables générés par les lâchés d’eau se sera fait avec une bonne dose d’adrénaline.

La réserve du Haut Rhône, incontournable, à hauteur de Brégnier Cordon nous laissera quand à elle des souvenirs impérissables, ainsi que le passage devant la titanesque centrale du Bugey.

Au sud de Lyon à la confluence Rhône Saône, le fleuve change radicalement de forme. Il devient plus large, industriel. On commencera à croiser nos premières péniches qui, je dois l’avouer impressionnent par leur taille.

Les tronçons sur le vieux lit du Rhône, restent magnifiques à explorer. De St Pierre de Bœuf jusqu’à Beaucaire, cette alternance entre fleuve principal et fleuve sauvage sera rythmée par quelques passages à proximité de villages bucoliques : Condrieu, Sablons, Tournon sur Rhône, Tain L’Hermitage, etc…

Le fleuve principal qui peut s’étendre jusqu’à 15 km de lignes droites, mettra régulièrement notre moral à l’épreuve. On appréciera d’avoir pu au préalable s’entraîner sur de longues randonnées (de 70 Km à 130 Km) quelques mois avant pour nous préparer mentalement.

En aval d’Avignon, quelques petites frayeurs avec le Mistral et ses rafales de 70 à 80 km qui nous obligeront à sortir du fleuve sous peine de finir à l’eau. C’est une fois le vent retombé que nous ferons connaissance avec la dernière facette du fleuve :

Le « Petit Rhône »

En amont d’Arles, le Rhône se sépare en deux pour donner naissance à deux bras :
Le Grand Rhône (portion large et industrielle où transitent péniches, etc…) et le Petit Rhône.
Beaucoup plus sauvage, ce cours d’eau serpentera régulièrement pour nous offrir de magnifiques paysages à contempler derrière chacune de ses courbes dans le silence, loin des bruits incessants du Rhône « industriel ». Sur ses 20 derniers kilomètres la végétation immense en amont s’effacera à mesure que nous progresserons pour laisser apparaître les berges nous permettant ainsi de faire connaissance avec la Camargue.

La mer se dévoilera, au loin, sur la dernière ligne droite du fleuve, où nous pourrons apercevoir une ligne parfaite avec un horizon dégagé, qui sonnera, une fois cette même ligne franchie, la fin de notre périple.

Ce périple, résumé jour après jour sur le site www.kayakrhonelacs.com avait pour but non seulement de repousser nos limites, mais également de promouvoir la pratique du kayak de mer sur les eaux intérieures.
https://youtu.be/6VwcHKyy7hs

Ce sport est encore méconnu du grand public, alors qu’il permet (au delà des bénéfices sur la forme physique qu’il peut apporter) de s’échapper le temps d’une balade, des rythmes infernaux que nous impose le quotidien. Le contact privilégié avec l’eau et la nature nous permet de faire le vide et de se ressourcer.

CORNETTO Yves

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