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Publié par le 29 Sep, 2017 dans Voyage Voyager | 0 commentaire

Préparation de son sac à dos pour une randonnée itinérante

Préparation de son sac à dos pour une randonnée itinérante

Nous sommes heureux et fiers de vous présenter aujourd’hui un article de Marie du blog Voyages-de-marie.com.

Chère Marie, à toi la parole :

Je vous propose aujourd’hui un article sur la préparation de son sac à dos pour une randonnée itinérante !

Avant de commencer, je voudrais tout de suite signaler que je n’ai pas une graaaaande expérience dans la randonnée en itinérance : à mon actif, j’en ai 2 et demi de réalisées (et demi, car l’une d’entre elle a due être abandonnée pour cause de blessure… mais bon, j’avais quand même préparé mon sac !). Du coup, ma préparation de sac reste encore à améliorer et mes conseils sont donc à prendre avec du recul (comme tout ce que je raconte dans mes articles, d’ailleurs). Mais grâce à ces quelques expériences, j’ai quand même pu apprendre 2-3 choses fortes utiles et je pense m’en sortir pas trop mal au niveau de la préparation du sac désormais !

Bien sûr, si vous avez des conseils supplémentaires à apporter, surtout n’hésitez pas ! Ils sont les bienvenues pour moi (c’est vrai, je n’ai jamais vraiment eu de retour sur cela!) que pour tous les autres lecteurs 🙂

Donc, pour rentrer dans le vif du sujet, il y a plusieurs choses à considérer qui détermineront ce que l’on prend ou non dans son sac :

  • La nuit : comptez-vous bivouaquer ? Ou bien dormir dans un refuge/auberge ?

  • Le ravitaillement : comptez-vous partir plusieurs jours en autonomie ? Ou bien manger chaque soir dans un refuge/restaurant et n’emporter que ce qu’il vous faut pour la journée ? Pourrez-vous vous ravitailler en eau sur la route ?

Il s’agit, à mon sens, des deux questions essentielles qui pourront changer radicalement la façon de faire votre sac. En effet, si vous partez dans une logique de randonnée en autonomie (donc bivouac et sans ravitaillement), les contraintes sur le matériel à prendre dans son sac seront d’autant plus importantes, car le matériel de camping (tente, duvet, matelas, réchaud selon les cas), l’eau et la nourriture imposeront à eux seuls un poids assez conséquent (2/3 de votre sac au final) et vous permettrons moins de liberté sur le reste du matériel.

Parce qu’il ne faut pas oublier que la contrainte la plus importante est le poids du sac qu’il doit être le plus petit possible !

Imaginez que vous allez devoir porter votre sac sur les épaules pendant peut-être 5-6 voire 7h de marche pendant plusieurs jours d’affilés et peut-être devoir monter des pentes abruptes, marcher sur des cailloux pas très stables etc. Il faut donc avoir un poids raisonnable pour ne pas se faire mal, se fatiguer trop vite, se déséquilibrer et se gâcher le plaisir de la randonnée.

Bien sûr, ce que vous êtes capables de porter dépends de votre capacité physique et de votre propre poids mais en règle général, je pense qu’il faut proscrire un sac de plus de 15 kg et si possible se tenir sous les 13kg (si vous faites moins de 50kg, il faut peut-être chercher à être plutôt en dessous de 11kg).

Au final, cela peu paraître très contraignant et on prend peur, à ne partir qu’avec quelques vêtements de rechange, mais vous vous rendrez sûrement vite compte que beaucoup de choses que vous pensiez utiles lorsque vous étiez chez vous baigné dans votre quotidien où les gens changent de vêtement tous les jours, ne le sont plus tellement lorsque l’on est au milieu de la forêt, tous un peu sales, mais surtout en train de vivre des choses extraordinaires.

Je ne vais pas m’attarder très longtemps sur le chapitre du choix du sac car bien évidemment, il faudrait consacrer un article à ce sujet à part entière ! Pour faire vite, il faut faire attention à s’équiper d’un sac adapté à sa morphologie (certains sacs sont conçus spécialement pour les femmes par exemple, qui n’ont pas le même squelette), qui repose au maximum sur le bassin pour éviter qu’il ne tire sur les épaules et fasse très mal et qui soit bien ajusté au niveau des sangles. Le mieux est certainement de se renseigner auprès de professionnel dans des magasins tels que le Vieux Campeur et de les laisser vous montrer comment on ajuste le bon sac.

Que prendre pour le camping ?

Si vous choisissez l’option bivouac, cela signifie qu’il faut que vous soyez autonome sur le matériel de camping. Dans une logique de limiter le poids du sac, on ne prend que l’essentiel :

  • une tente de randonnée la plus petite et légère possible. Au revoir les tentes 2secondes qui prennent une place incroyable, on opte plutôt pour des tentes qui font si possibles moins de 3kg.

  • Un sac de couchage le plus petit et léger possible : attention, il faut également chercher à trouver le bon compromis entre chaleur et poids du matelas. Il existe des matelas minuscules très adaptés pour l’été, mais qui ne vous tiendrons pas très chaud.

  • En option : un matelas de camping. Tout dépend de votre tolérance à l’inconfort. Parmi ce qui se fait de plus léger pour le camping, il y a les matelas en mousse (type matelas de yoga) mais ils prennent de la place et peuvent donc être encombrants. Je vous conseille donc d’opter pour un de ses petits matelas gonflant en quelques secondes, qui font moins d’1kg et qui, repliés, ne dépassent pas la taille de votre duvet.

  • En option : un oreiller à gonfler ou ces oreilles de campings dans lesquels on fourre ses vêtements pour les rendre plus moelleux. Mais si cela ne vous gêne pas trop, de simples vêtements en boule, ou même son propre sac peut faire office d’oreiller et permettre un gain de place.

Si vous ne prévoyez pas de bivouaquer mais plutôt de dormir en refuge, il ne sera pas nécessaire d’emporter de tente. En revanche, il faut bien se renseigner à l’avance si un matelas ou un sac de couchage sont nécessaires selon les refuges.

Que prendre pour les repas ?

J’aborderai le sujet de la nourriture à l’occasion d’un autre article, car de même que pour le sac, ce sujet est extrêmement vaste et risquerait de vous empêcher de parvenir au bout de la lecture de cet article en un temps raisonnable ! Je vais simplement parler du matériel en tant que tel. Si vous prévoyez de manger en refuge, il ne vous faudra prévoir que votre repas du midi et il ne faudra pas de matériel spécifique (1 couteau, une cuillère…).

En revanche, si vous comptez faire vos propres repas, il vous faudra :

  • Un réchaud – gaz ou pétrole selon vos moyens. Sachez qu’un tout petit réchaud premier prix avec une cartouche de 230g tient très bien sur une semaine de camping pour 2 en l’utilisant matin (chocolat chaud, café, thé) et soir (soupe, purée, etc) s’il est utilisé avec quelques précautions (ne pas remplir la casserole à ras-bord d’eau – il est rarement nécessaire de faire chauffer autant d’eau – le protéger du vent, etc). Il n’est pas forcément utile d’investir tout de suite dans des réchauds de meilleure qualité si l’on reste dans des randonnées de base.

  • Plusieurs briquets à plusieurs endroits différents de votre sac – car c’est toujours ce qui est rapidement perdu !

  • Une popotte : une casserole et un couvercle

  • Un ou deux couverts en plastiques

  • 1 opinel

Bannissez les verres, tasses, assiettes en plastique qui ajoutent du poids et ne sont pas indispensables : avec une casserole et un couvercle, vous avez déjà de quoi faire 2 assiettes ! La casserole peut servir de tasse pour 2, etc. Il faut optimiser 😉

Pour l’eau, je vous conseille de prendre un camelbag à mettre au fond de votre sac et qui vous permettra de boire toute la journée sans devoir défaire votre sac à chaque fois (car enlever et remettre un sac de 12 kg, c’est sûrement ça le plus pénible!) mais également une gourde avec un goulot large pour faire la cuisine, purifier de l’eau avec une pastille si nécessaire.

Quels vêtements ?

La 3ᵉ question qui se pose ensuite, est celle de la météo et notamment de la pluie et du froid qui imposeront un matériel spécifique supplémentaire.

En cas de pluie, je vous conseille de vous munir d’une veste type kway ou d’un poncho en plastique premier prix dans n’importe quel magasin de sport. Il n’est pas nécessaire d’avoir une veste un peu épaisse et bien chaude, car la chaleur se jouera sur les autres vêtements que vous aurez en dessous. Ici, il s’agit uniquement de prévoir l’équipement le plus léger possible dans le seul but de se protéger de la pluie.

La veste est, à mon sens, minimum et le plus important. Ensuite, vous pouvez aussi y ajouter un pantalon de pluie (un kway mais pour jambe) ou encore des guêtres si le temps s’annonce assez souvent mauvais.

Il est également très important d’avoir une protection de sac, qui sont souvent vendus avec les sacs. N’hésitez pas à la mettre bien avant qu’il pleuve, car il vaut mieux prendre toutes les précautions possibles pour maintenir ses affaires au sec quand il n’y aura pas moyen de revenir en arrière une fois qu’une tente ou qu’un duvet sera mouillé.

Pour le froid, je préconise la technique de l’oignon : c’est-à-dire prévoir plusieurs couches chaudes mais fines plutôt que d’emporter un gros pull ou un gros sweat qui sont lourds et encombrants. Ainsi, il faudra prévoir pour le haut :

  • 2 ou 3 t-shirts en matière synthétique (premier prix) : ils sèchent rapidement et peuvent donc, au besoin, être lavés le soir et reportés le lendemain.

  • 1 polaire : la préférer avec une fermeture pour permettre de l’ouvrir ou le fermer en fonction de la température

  • 1 sous-pull thermique s’il est prévu qu’il fasse froid – peut-être utilisé sous le polaire en complément ou en remplacement

Et c’est tout ! Lorsque l’on cherche la praticité et l’utilité, tout autre vêtement est à mon avis superflu.

En bas, il vous faudra :

  • Un pantalon de randonnée : toujours utile, même lorsqu’il fait chaud pour protéger ses jambes des herbes, du soleil, etc

  • S’il fait chaud et que vous appréciez être en short, je vous conseille soit d’opter pour un pantalon qui peut faire office de short (avec des ouvertures au niveau des genoux) ou pour un short moulant, type cycliste qui, en plus d’être confortable, aura la bonne idée de protéger vos hanches contre les frottements du sac qui peuvent devenir assez irritants.

Et c’est tout !

Et pour les chaussures, il vous faudra vos chaussures de randonnées bien sûr ainsi qu’une paire de tongs ou de sandales en plastique légères qui feront votre plus grand bonheur lorsque, le soir arrivant, vos pieds n’en pourront plus ! Elles peuvent également être très pratiques s’il est nécessaire de traverser une rivière.

La trousse de toilette

Là encore, tout dépend des possibilités que vous aurez pour vous doucher ou non et de votre capacité à accepter l’inconfort de ne pas vous laver tous les jours. Quoi qu’il en soit, voici un exemple de liste :

  • Brosse à dent (avec le manche coupé pour les plus rigoureux !)

  • Mini tubes de dentifrice (peut se trouver en pharmacie)

  • Savon de marseille : pour se laver soi, mais aussi ses vêtements

  • Mini-brosse

  • Crème hydratante (notamment en cas de coups de soleil)

  • Crème solaire

  • Pansements normaux et pansements à ampoules

  • Aspirine/doliprane

  • Pastilles purificatrice d’eau (uniquement dans les cas où vous risquez d’en manquer)

  • Pince à épiler

  • Une serviette en microfibre – il n’est pas nécessaire qu’elle soit très grande !

Autres petites choses utiles

Pour finir, voici ma liste des petites choses supplémentaires mais non moins importantes que j’ai pu emporter :

  • La carte IGN de la randonnée et le numéro de l’office de tourisme

  • Un foulard type … : pour le froid autour du cou, le chaud sur la tête

  • Un petit carnet et 2 stylos bic : il peut toujours être utile d’avoir quelque chose pour écrire, que ce soit un souvenir, un mot, un plan à dessiner, un jeu…

  • Lampe frontale

  • Un bout de ficelle (quelques mètres) : peut toujours servir à réparer un truc, faire sécher du linge, faire un lacet…

  • Boule quies (notamment si vous comptez dormir en refuge !)

  • 2 briquets

  • 1 rouleau de papier toilette

  • 1 paire de lunette de soleil

  • Un bon livre (ne faites pas comme moi, évitez de vous lancer dans l’intégrale 5 du Trône de fer et de partir avec un livre de 800g…) ou encore mieux, une liseuse.

Un dernier conseil : le plus important est d’éviter de prendre trop de choses qui seraient « au cas où ». Il y a les « au cas où » indispensables et d’autres moins. Par exemple, on évite le pull supplémentaire « au cas où » – vous vous en sortirez très bien avec 1 seul pull qui sera juste plus sale que d’habitude à la fin, on évite la seconde paire de basket « au cas où » vous vous fassiez des ampoules – il faut avoir bien choisi en avance ses chaussures et avoir confiance en elles ! Etc.

Sur ce, bonne balade !

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